FB_MOUTIERS_01.JPG

ÉGLISES ROMANES ET GOTHIQUES

ico-artsgraphiques.svg

Art graphique

998.60.85.jpg

SAINT MARTIN DE TOURS

ico-peinture.svg

Peinture

2001.01.02.jpg

SAINT GRÉGOIRE LE GRAND

2006.02.01.02.jpg

SAINT BENOÎT

ico-sculpture.svg

Sculpture

998.80.6.png

PEIGNE LITURGIQUE

ico-orfevrerie.svg

Orfèvrerie

998.193.1.png

CHÂSSE DE SAINT ÉVROUL

998.25.15.jpg

CATHÉDRALE NOTRE-DAME À SÉES

998.25.40.png

JUGEMENT DERNIER

998.1.54.jpg

BIENHEUREUSE MARGUERITE DE LORRAINE

16_FB_STNICOLASDESOMMAIRE.JPG

RETABLES

998.25.24.jpg

PORTRAIT DE LOUIS D’AQUIN

998.188.1.png

SAINTE CATHERINE

998.25.30.jpg

SAINT JEAN EUDES

998.1.100.jpg

SAINT CHARLES BORROMÉE

998.1.146.jpg

DONATION DU ROSAIRE

2010.06.01.jpg

CATÉCHISME

998.1.108.png

OSTENSOIR

ico-objet.svg

Objet

998.205.1.jpg

CIBOIRE

2000.03.01.png

SAINTE BARBE

2016.03.01.png

PIÉDESTAL DE CROIX

2016.01.04.jpg

ASSASSINAT DE PRÊTRES PENDANT LA TERREUR

998.1.140.png

CHÂSSE

DC_MONTLIGEON_721.JPG 

ÉGLISES DU 19E SIÈCLE

2008.01.11.jpg

HISTOIRE DE L’ÉGLISE

998.60.128.jpg

VUE DE LA SALLE DU CONCILE ŒCUMÉNIQUE VATICAN I

2002.08.08.jpg

IMAGE DE COMMÉMORATION

2015.06.15.png

NOTRE-DAME DE LOURDES

2016.01.02.jpg

CARTE SOUVENIR

3num2FiCP091_050.jpg

INVENTAIRES DE 1906

2016.01.01.01.png

CALICE

2012.03.01.jpg

PROCESSION DE LA FÊTE-DIEU

998.223.1.png

SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT JÉSUS

2017.01.01.jpg

PRÉSENCES

4_3num2FiCP001_875.jpg

LA FÊTE-DIEU À ALENÇON

entity.node.canonical

Mentions légales

<front>

Accueil

À propos

Contact

Facebook

Instagram

Le patrimoine religieux témoigne d’une tradition d’embellissement du décor des églises ininterrompue depuis le Moyen Âge, avec des constantes et des originalités propres aux terroirs, en l’occurrence celui de la Normandie. 
Du blanc manteau d’églises de l’évangélisation du territoire à la déchristianisation contemporaine, l’évolution des formes et des images proposées aux fidèles traduit les ruptures historiques et l’évolution des mentalités, la conception que l’homme se fait de Dieu et celle que l’Église veut promouvoir. 

Au rythme des siècles

Les grandes fêtes chrétiennes rythment notre calendrier mais l’année chrétienne débute le 1er décembre qui inaugure le temps de l’Avent dédié à l’attente de la naissance du Christ le 25 décembre. La résurrection du Christ est célébrée à Pâques, dont la date mobile détermine celles de l’Ascension et de la Pentecôte. Le 15 août, c’est l’Assomption, la plus importante fête consacrée à la Vierge. Enfin, le 1er novembre célèbre la Toussaint qui commémore tous les saints, connus ou inconnus, et s’élargit à l’ensemble des défunts.

Au rythme des fêtes

Regard photographique sur les visages dans les vitraux des églises ornaises (13e – 20e siècle).

Les vitraux figuratifs des églises sont conçus comme de grandes tentures de verre, animées par différentes intensités de lumière et d’ombre, par les contrastes des couleurs.
Placés en hauteur, à bonne distance des yeux, ils sont souvent difficiles voire inconfortables à lire. Aussi, la qualité et les traits du dessin des personnages et des décors nous échappent souvent.
Cette première exposition temporaire du musée numérique vient présenter à notre regard ces visages. Sur les pièces de verre qui les composent les peintres verriers déploient tout leur talent et leur savoir-faire technique pour donner vie aux émotions. 

Les portraits sélectionnés représentent les grandes périodes de la production des vitraux dans l’Orne. Chacun porte les caractéristiques de son époque : la délicatesse de quelques traits, la recherche des modelés, une approche d’un figuratif réaliste, un dessin schématique avant tout expressionniste. 

Francis Bouquerel, expert en image, passionné de photographie, a arpenté les églises de l’Orne à la recherche d’un regard, d’un visage, d’une expression. Il montre ici le détail d’une baie, là il compose une « conversation » entre deux figures d’une même verrière, assemblées librement pour une proximité dynamique. Il donne à voir, grâce à la technologie du numérique, les vies multiples et complexes des visages des vitraux : un face à face troublant avec l’histoire. 

Portraits de verre

Portraits de verre. Photographies de Francis Bouquerel.

Surprise

fb_moutiers_01

Dès sa reconnaissance par l’empereur romain Constantin en 313, le christianisme se diffuse amplement dans l’ensemble de l’Empire et se structure en suivant le réseau des cités romaines. Comme dans tout l’ouest de la France, c’est saint Martin, apôtre des Gaules, soldat du Christ et évêque de Tours au 4e siècle qui est à l’origine de la première vague d’évangélisation de notre territoire. Sées est dès cette époque le siège de l’évêque.

Une seconde vague d’évangélisation se produit aux 6e et 7e siècles avec l’installation de saints ermites, fondant prieurés et monastères. Les invasions scandinaves au 9e siècle entraînent la ruine de ces premiers établissements monastiques, parmi lesquels l’abbaye de Saint-Évroult en Ouche. Les 10e et 11e siècles sont marqués par la rivalité des grandes familles seigneuriales, continuellement en guerre. C’est aussi la grande époque des ducs de Normandie qui voit s’épanouir entre 1050 et 1180 l’art roman proprement normand. 

1204 voit le rattachement définitif du duché de Normandie à la France et cette perte d’autonomie politique coïncide avec l’adoption du style gothique né en Île-de-France. 

La peste noire qui atteint le duché en 1348, le Grand Schisme entre Orient et Occident qui divise la chrétienté entre 1378 et 1417, la guerre de Cent Ans et son cortège de déprédations : autant de malheurs perçus comme la manifestation de la colère divine envers un monde pécheur. Hantés par la crainte de la mort, convaincus de leur culpabilité personnelle et inquiets de la conduite à tenir au moment même du trépas où se joue la vie éternelle, les fidèles s’interrogent sans relâche sur le péché et le salut.

La fin de la guerre de Cent Ans et de l’occupation anglaise marque au milieu du 15e siècle le début d’une période de prospérité. L’arrivée de Marguerite de Lorraine en 1488 donne une forte impulsion à la reconstruction du duché d’Alençon et du comté du Perche avec le financement de grandes églises et la fondation de monastères de clarisses à Alençon, Argentan et Mortagne.


476-1492

Moyen Âge

Marqué par les guerres de la Ligue, la naissance et l’essor du protestantisme, les sanglants conflits entre catholiques et protestants qui culminent autour de 1562, le 16e siècle s’achève sur une vigoureuse réaction de l’Église, qui met en œuvre les décisions prises au concile de Trente (1545-1563). En effet, outre les problèmes théologiques, le Concile de Trente consacre une large part de ses travaux à la réforme disciplinaire de l’Église dans un souci d’efficacité pastorale. L’évêque doit donc accorder le plus grand soin à la nomination des curés, désormais formés dans des séminaires, et engage de longues tournées de visites pastorales.

Une attention toute particulière est portée à la « décence » des images proposées à la vénération des fidèles dans les églises en application de la décision prise en 1563 lors de la dernière session du Concile de Trente : « Le Saint Concile défend que l’on place dans les églises aucune image qui s’inspire d’un dogme erroné et qui puisse égarer les simples. » C’est la naissance d’une iconographie valable pour toute l’Europe catholique de la fin du 16e siècle jusqu’à la Révolution.

La Réforme catholique réaffirme aussi fortement le dogme contesté par les protestants de la présence réelle du Christ dans le pain et le vin consacrés par le célébrant. Le tabernacle et l’autel deviennent dès lors les éléments mobiliers les plus importants dans l’église, au centre d’une véritable scénographie composée par les retables. On assiste alors à un profond renouvellement du décor des églises.

1492-1789

Temps modernes

La Révolution marque une rupture. Dès novembre 1789, les biens du clergé deviennent biens nationaux, remis à la nouvelle administration départementale. Les ordres religieux sont dissous et les religieux expulsés de leurs couvents. Un ensemble de réformes aboutit à l’adoption par l’Assemblée constituante de la Constitution civile du clergé le 12 juillet 1790. La carte religieuse est calquée sur la carte administrative avec un diocèse par département. L’État salarie les évêques et les curés qui doivent être élus. Enfin, les curés et les évêques sont invités à prêter serment de fidélité à la Constitution.

Face à ces mesures des agitations se font jour dans les provinces et, le 26 novembre 1790, la Constituante donne deux mois aux prêtres pour prêter serment. C’est alors la rupture entre les catholiques et la Révolution. Un culte clandestin assuré par des prêtres réfractaires se met en place, surtout dans les régions de l’Ouest. Ces prêtres diffuseront des idées contre-révolutionnaires. 

À partir de 1792, la Convention se montre franchement hostile au culte catholique, n’autorisant qu’un lieu de culte par paroisse et confisquant pour les faire fondre les objets en métal conservés dans les églises. Des mesures de déchristianisation se poursuivent en 1793 et 1794, avec le développement du culte de la Raison et de l’Être suprême, et la fermeture des églises au culte à partir du 31 mai 1793. Les prêtres réfractaires sont l’objet d’une sévère répression, notamment sous la Terreur. 

Les églises sont néanmoins rouvertes le 31 mai 1795 et la religion catholique à nouveau tolérée. Avec le Consulat, à partir du coup d’État du 18 brumaire (9 novembre 1799) qui porte au pouvoir Bonaparte, la liberté des cultes est garantie par la constitution et les relations entre l’État et l’Église s’apaisent.

1789–1799

La Révolution

La reprise du culte après la Révolution, entérinée par la signature du Concordat de 1801 par Bonaparte et le pape Pie VII, coïncide avec un accroissement sensible de la population et l'industrialisation du territoire. De nombreuses églises sont alors agrandies, voire reconstruites, dans un élan évoquant la renaissance du catholicisme après les guerres de religion. Les évêques sont les chefs de file de ce mouvement de reconquête. 

L’intérêt porté par les archéologues à l’Antiquité et au Moyen Âge les conduit à reconsidérer le rôle de la couleur dans l’architecture. Le décor mural tend à se généraliser dans la seconde moitié du 19e siècle, accompagnant une mise en couleur globale de l’architecture. Vitraux et peintures murales prennent alors le relais des retables de la période précédente pour proposer une catéchèse en images qui diffuse de nouvelles dévotions. Le décor se fait le reflet d’une Église militant pour la reconquête d’une population de plus en plus déchristianisée. 

Pour les églises neuves, de même que pour les églises anciennes ayant souffert d’un manque d’entretien prolongé ou du vandalisme révolutionnaire, de nombreuses commandes de mobilier sont passées, fournissant un volume de travail important aux ateliers spécialisés. L’apparition de techniques nouvelles et le développement d’une commercialisation à l’échelle nationale favorisent la reproduction de modèles diffusées par des revues spécialisées comme la Revue de l’art chrétien fondée en 1857. Les ateliers se font connaître par le biais de catalogues et par l’insertion de publicités dans la Semaine catholique, revue du diocèse de Séez créée en 1866.

La séparation des églises et de l’État en 1905, la loi de 1913 sur les Monuments historiques et la Première Guerre mondiale marquent une rupture. Si l’on continue à édifier des églises néogothiques et à acquérir des statues sulpiciennes, l’art sacré, théorisé par des artistes réunis en sociétés, fait l’objet d’un intérêt renouvelé. On s’empare de matériaux et de techniques nouvelles telles la gravure du verre ou le martelage du métal et, surtout, on prend en compte l’ensemble de l’édifice, du décor porté à l’orfèvrerie. 

Le Concile de Vatican II dans les années 1960 promeut une liturgie dépouillée nécessitant une réflexion sur l’espace liturgique et son mobilier. De nombreux objets ne sont plus utilisés et disparaissent du décor, relégués dans le meilleur des cas dans les sacristies.

L’art religieux s’adapte à ces évolutions et en propose une traduction sensible, alliant permanence des références et renouvellement formel.

1800-2020

Période contemporaine