L’INSTITUTION DE LA RÈGLE DES CLARISSES

  • L’institution de la règle des clarisses
  • Huile sur toile
  • H. 144 cm ; L. 116 cm
  • Élisa Jeanpierre
  • 1850
  • Orne, Alençon, monastère des clarisses
  • Inv. 2011.14.78
  • © CD 61 / Thierry Ollivier

Sur un fond de paysage de collines, sainte Claire agenouillée reçoit la règle des mains de saint François. Derrière elle figurent quatre moniales agenouillées. Au‑dessus d’eux, surgissant d’une nuée, le pape Innocent III (1161‑1216) coiffé de sa tiare exhibe le privilège de pauvreté accordé à Claire en 1216. Ce privilège inédit et difficile à obtenir consiste à « ne pas être forcée à recevoir des propriétés » ce qui pour les autres ordres était la principale source de revenus.

Le lexique

Clarisse

Religieuse de l’ordre de sainte Claire.

Claire (sainte)

[1194-1253] elle s’enfuit de la maison familiale en 1212 pour se vouer à Dieu dans la pauvreté et l’humilité, à la suite de saint François. La communauté qu’elle fonde et dont elle devient abbesse ne possède rien. C’est une nouveauté absolue et Claire a dû pour cela obtenir du pape Innocent III une permission spéciale dite le « Privilège de pauvreté ». Elle ne rédige la règle de son ordre, première règle monastique écrite par une femme, qu’en 1252.

François (saint)

[1182-1226] né à Assise, il renonce à l’héritage paternel pour épouser « Dame Pauvreté ». Il fonde un ordre mendiant, les « frères mineurs ». Il fonde en 1221 le tiers ordre pour les laïcs désireux de suivre son enseignement. Retiré dans la solitude en 1224, il a la vision d’un crucifix et les rayons émanant des plaies du Christ impriment sur sa chair les cinq plaies sous forme de stigmates.

Pape

Chef de l’Église et évêque de Rome, considéré comme le successeur de saint Pierre.

Tiare

Coiffe du pape ornée de trois couronnes.