Église Saint-Céneri
© CD 61 / David Commenchal

Surplombant la Sarthe, l’église a été construite entre 1089 et 1124 pour le transept, le chœur, l’abside et les absidioles. La tour de plan carré et la nef ont été édifiées ensuite. C’est au cours de travaux importants au 19e siècle que sont découvertes des peintures murales représentant entre autres des épisodes de la vie de saint Céneri et le Christ en majesté, encadré par les animaux de l’Apocalypse devenus les symboles des Évangélistes.

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SAINT-CÉNERI-LE-GÉREI

Église Notre-Dame
© Francis Bouquerel

D’origine romane, l’église de Moutiers élève sa silhouette ocrée sur un promontoire qui domine le village. La sacristie, ménagée dans l’abside en cul de four, offre un décor peint du 13e siècle. Le Christ nimbé, assis en majesté, présente un livre ouvert de la main gauche et bénit de la main droite. Autour de lui s’ordonnent les figures ailées symbolisant les Évangélistes. Cette image illustre le retour glorieux du Christ à la fin des temps.

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MOUTIERS-AU-PERCHE

Cathédrale Notre-Dame
© CD61 / David Commenchal

Sa façade est la seule façade de cathédrale normande élevée d’un jet et intégralement conservée dans ses volumes du 13e siècle avec ses deux tours et son grand portail. Sa nef a été édifiée dans les années 1220-1240. Elle compte trois niveaux d’élévation : grandes arcades, triforium et fenêtres hautes. Le chœur a été entièrement reconstruit à la fin du 13e siècle et achevé en 1310. Son élévation à trois niveaux où la maçonnerie est réduite au minimum lui confère un élancement aérien. 

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SÉES

Prieuré de Sainte-Gauburge
© CD 61 / David Commenchal

Fondé en 1006 par Guillaume 1er de Bellême, le prieuré de Sainte-Gauburge est donné avant 1124 à l’abbaye royale de Saint-Denis-en-France. L’église résulte du remaniement, au cours du 13e ou du 14e siècle, d’un édifice roman. La nef et l’ensemble du chœur datent de cette campagne de travaux. 

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SAINT-CYR-LA-ROSIÈRE

Église Notre-Dame
© CD 61 / David Commenchal

Située au centre d’une clairière arrosée par l’Égrenne, tout près de la forêt, l’abbatiale comporte un transept roman précédé d’un porche gothique et suivi d’un vaste chœur gothique. La nef a disparu, peut-être au 15e siècle. Le chœur gothique est très vaste et très profond. Ses 4 travées droites terminées par une abside à 5 pans sont flanquées de collatéraux prolongé par un déambulatoire ceinturé par des chapelles rayonnantes. 

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LONLAY-L’ABBAYE

Église Saint-Pierre
© CD 61 / David Commenchal

La silhouette originale de l’église témoigne d’une construction échelonnée au gré des vicissitudes de l’histoire. À l’ouest, le clocher-porche roman, massif et trapu, semble remonter à la fondation du prieuré vers 1090. Le chœur, simple chapelle à deux travées, date du 13e siècle. La nef, long vaisseau accosté de collatéraux dans sa première partie, est flanquée au 15e siècle de bas-côtés présentant 5 pignons successifs. 

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CETON

Église Notre-Dame
© CD 61 / David Commenchal

Transformée en église paroissiale dès le 13e siècle, l’ancienne chapelle du château des comtes du Perche se trouvait en ruines en 1149 à la fin de la guerre de Cent ans. Commencés en 1491 grâce aux dons de René duc d’Alençon et de sa femme, la bienheureuse Marguerite de Lorraine, les travaux durent jusqu’en 1535. L’espace intérieur comporte une grande nef, deux bas-côtés et des chapelles latérales. Les voûtes sont décorées d’ogives avec des clés pendantes très ouvragées. 

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MORTAGNE-AU-PERCHE

Basilique Notre-Dame
© CD 61 / David Commenchal

Élevée sur les vestiges d’une église romane, Notre-Dame a été agrandie à partir du 14e siècle grâce aux dons des fidèles. L’église est achevée au début du 16e siècle grâce à la générosité de Marguerite de Lorraine. La nef, longue de cinq travées, s’appuie sur des collatéraux. La voûte en étoiles aux nervures ornées de monstres, de chimères et de motifs géométriques sculptés date des années 1500.

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ALENÇON

Église Saint-Germain
© CD 61 / David Commenchal

La construction de l’église remonte à la seconde moitié du 14e siècle puisqu’en 1410 les deux premiers niveaux du clocher, les murs gouttereaux de la nef, du bas-côté sud, des bras du transept et ceux du chœur étaient achevés. L’ensemble était doté d’une couverture provisoire. La seconde moitié du 15e siècle est consacrée aux travaux du chœur et du transept. En 1488, les piliers de la croisée du transept sont renforcés pour élever une tour-lanterne. 

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ARGENTAN

Église Saint-Médard
© CD 61 / David Commenchal

Attestée dès 1170, l’église à nef unique a conservé, outre la base du clocher, son abside romane. Elle a été modifiée et complétée à plusieurs reprises jusqu’au percement en 1732 du portail à deux vantaux sommé d’un fronton interrompu par un cartouche portant des armoiries. 

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SAINT-MARD-DE-RÉNO

Église Notre-Dame d’Autheuil
© CD 61 / David Commenchal

Classée au titre des Monuments historiques dès 1875, Notre-Dame d’Autheuil est un véritable joyau de l’art roman dans l’Orne. Construite au début du 11e siècle, elle a conservé l’intégralité de sa structure primitive composée d’une nef unique, d’un transept saillant et d’un chœur d’une travée terminé par un hémicycle et flanqué de chapelles absidiales qui ouvrent sur le transept. L’organisation des volumes autour d’une tour à la croisée dont seule la souche a été élevée est très harmonieuse.

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TOUROUVRE-AU-PERCHE

Église Sainte-Céronne
© CD 61 / David Commenchal

C’est autour du tombeau de sainte Céronne, évangélisatrice du Perche au 5e siècle, qu’a été bâtie l’église, reconstruite avec sa tour au 12e siècle.
Composée d’une nef unique prolongée par un chœur se terminant en abside, elle est épaulée au nord de puissants contreforts. Sa tour-clocher, très élancée, est flanquée de contreforts sur toute sa hauteur. 

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SAINTE-CÉRONNE-LÈS-MORTAGNE

Église Saint-Brice de Loucé
© CD 61 / David Commenchal

Ancien prieuré-cure dépendant de l’abbaye Saint-Jean de Falaise, l’église, dont l’origine romane est encore clairement perceptible dans les baies qui percent la nef, a été modifiée au 13e siècle. En témoignent la base du clocher carré, le portail à trois voussures retombant sur des chapiteaux à crochets portés par des colonnettes et une fenêtre trilobée. 
Elle est agrandie au 16e siècle par l’adjonction d’un second vaisseau à l’est du clocher. 

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ÉCOUCHÉ-LES-VALLÉES

Église Saint-Sébastien de Méguillaume
© CD 61 / David Commenchal

Aux dimensions d’une chapelle, l’église demeure entourée de son cimetière, clos par un mur d’enceinte en granit. Une étude de la charpente a permis de la dater de l’été 1383. 
D’une architecture simple et modeste, elle se compose d’une nef couverte d’une charpente à chevrons formant fermes, interrompue par le tabouret du clocher. Le chœur, à chevet plat, de même largeur que la nef, est éclairé par un triplet gothique sur le pignon, grande composition de trois baies appareillées avec des pierres finement taillées. 

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PUTANGES-LE-LAC

Carte

Dès sa reconnaissance par l’empereur romain Constantin en 313, le christianisme se diffuse amplement dans l’ensemble de l’Empire et se structure en suivant le réseau des cités romaines. Comme dans tout l’ouest de la France, c’est saint Martin, apôtre des Gaules, soldat du Christ et évêque de Tours au 4e siècle qui est à l’origine de la première vague d’évangélisation de notre territoire. Sées est dès cette époque le siège de l’évêque.

Une seconde vague d’évangélisation se produit aux 6e et 7e siècles avec l’installation de saints ermites, fondant prieurés et monastères. Les invasions scandinaves au 9e siècle entraînent la ruine de ces premiers établissements monastiques, parmi lesquels l’abbaye de Saint-Évroult en Ouche. Les 10e et 11e siècles sont marqués par la rivalité des grandes familles seigneuriales, continuellement en guerre. C’est aussi la grande époque des ducs de Normandie qui voit s’épanouir entre 1050 et 1180 l’art roman proprement normand. 

1204 voit le rattachement définitif du duché de Normandie à la France et cette perte d’autonomie politique coïncide avec l’adoption du style gothique né en Île-de-France. 

La peste noire qui atteint le duché en 1348, le Grand Schisme entre Orient et Occident qui divise la chrétienté entre 1378 et 1417, la guerre de Cent Ans et son cortège de déprédations : autant de malheurs perçus comme la manifestation de la colère divine envers un monde pécheur. Hantés par la crainte de la mort, convaincus de leur culpabilité personnelle et inquiets de la conduite à tenir au moment même du trépas où se joue la vie éternelle, les fidèles s’interrogent sans relâche sur le péché et le salut.

La fin de la guerre de Cent Ans et de l’occupation anglaise marque au milieu du 15e siècle le début d’une période de prospérité. L’arrivée de Marguerite de Lorraine en 1488 donne une forte impulsion à la reconstruction du duché d’Alençon et du comté du Perche avec le financement de grandes églises et la fondation de monastères de clarisses à Alençon, Argentan et Mortagne.


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476-1492

Moyen Âge

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ÉGLISES ROMANES ET GOTHIQUES

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Le patrimoine religieux témoigne d’une tradition d’embellissement du décor des églises ininterrompue depuis le Moyen Âge, avec des constantes et des originalités propres aux terroirs, en l’occurrence celui de la Normandie. 
Du blanc manteau d’églises de l’évangélisation du territoire à la déchristianisation contemporaine, l’évolution des formes et des images proposées aux fidèles traduit les ruptures historiques et l’évolution des mentalités, la conception que l’homme se fait de Dieu et celle que l’Église veut promouvoir. 

Au rythme des siècles

Les grandes fêtes chrétiennes rythment notre calendrier mais l’année chrétienne débute le 1er décembre qui inaugure le temps de l’Avent dédié à l’attente de la naissance du Christ le 25 décembre. La résurrection du Christ est célébrée à Pâques, dont la date mobile détermine celles de l’Ascension et de la Pentecôte. Le 15 août, c’est l’Assomption, la plus importante fête consacrée à la Vierge. Enfin, le 1er novembre célèbre la Toussaint qui commémore tous les saints, connus ou inconnus, et s’élargit à l’ensemble des défunts.

Au rythme des fêtes

Par la désorganisation des structures religieuses et par les nouvelles conditions d’administration des sacrements, la Grande Guerre modifie en profondeur le rapport à la foi et à la croyance en l’au-delà. C’est ce tournant, et ses conséquences sur le siècle naissant et la Seconde Guerre mondiale, que souhaite aborder cette exposition, au travers d’objets de collection illustrant de nouvelles formes de piété, développées et renforcées par une expérience inédite de la guerre de masse. L’individu,
pris dans la brutalité d’une guerre industrielle, exprime le besoin d’un nouveau rapport au croire. Les traces laissées par cette inflexion et ses conséquences se lisent encore dans les témoignages écrits et les artefacts retrouvés sur le territoire normand.
