Église Saint-Pierre
© CD 61 / David Commenchal

De style néo-classique, l’église a été reconstruite entre 1830 et 1840 sur des plans initiaux de Pierre-Félix Delarue (1795-1873). De plan rectangulaire, prolongé par une abside centrale semi-circulaire, l’église présente à l’intérieur un large vaisseau central séparé des bas-côtés par des colonnes portant un entablement sur lequel retombe la voûte en berceau. Les bas-côtés sont percés de baies en plein cintre, seule source de lumière.

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BOUCÉ

Église de la Sainte-Trinité de Chênedouit
© CD 61 / David Commenchal

La réunion des paroisses de Chênedouit et Méguillaume en 1822 a motivé la reconstruction de l’église entre 1822 et 1841. D’une architecture sobre inspirée par l’époque classique, elle se distingue par son clocher porche orné sur toutes ses faces à son 3e niveau d’élévation d’un fronton triangulaire supporté par des pilastres et coiffé d’un dôme surbaissé. 

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PUTANGES-LE-LAC

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Couterne
© CD 61 / David Commenchal

La nouvelle église de Couterne dont la première pierre est posée en 1895 est ouverte au culte en 1900. Elle est construite par Louis Amiard (1828-1911), architecte à Flers, dans le style gothique. Formée d’une nef avec deux bas-côtés, sans transept, elle est prolongée d’un chœur doté de trois chapelles absidiales. Dotée d’une flèche très élancée percée de quadrilobes, elle est considérée comme si réussie que des planches en sont publiées dans la revue d’architecture La construction moderne. 

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RIVES-D’ANDAINE

Église Saint-Jean-Baptiste
© CD 61 / David Commenchal

Le développement important de la population de Flers au 19e siècle nécessita la construction d’une deuxième église dont les travaux commencés en 1858 se sont achevés en 1864. Située sur la « nouvelle route de Paris » ouverte en 1834, dans un quartier neuf, elle est l’œuvre de Victor Ruprich-Robert (1820-1887), architecte diocésain élève de Viollet-le-Duc. De style néoroman, la nef compte quatre grandes arcades s’ouvrant sur les bas-côtés éclairés par des fenêtres en plein cintre. 

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FLERS

Église Notre-Dame
© CD 61 / David Commenchal

Commencée en 1851 et achevée en 1860 malgré une interruption de chantier de près de quatre ans, l’église est due à l’architecte François Liger (1819-1908). De style éclectique, elle emprunte à l’architecture romane son portail sculpté en plein cintre et à l’architecture gothique ses deux flèches, construites vers 1895 sous la direction de Charles Prempain. Les élévations intérieures confirment le parti d’éclectisme avec de hautes arcades cintrées, un triforium et des fenêtres hautes. 

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LA FERTÉ-MACÉ

Église Saint-Étienne
© CD 61 / David Commenchal

Très simple, l’église a été très remaniée au 19e siècle. Les travaux les plus importants ont été engagés entre 1876 et 1886 avec la consolidation de la voûte, la mise en place de vitraux, la reconstruction du chœur et de la sacristie. Le clocher a été achevé en 1929 avec sa flèche interrompue par une galerie de bois. 

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LANDISACQ

Église Notre-Dame
© CD 61 / David Commenchal

De plan basilical, l’église du Mêle est l’œuvre de l’agent voyer d’Alençon Doisnard dont le projet de 1841 dut subir d’importantes modifications. L’avant-corps central de la façade évoque le péristyle d’un temple antique avec ses pilastres doriques soutenant l’entablement droit et le fronton triangulaire. Les murs du vaisseau central éclairé par des fenêtres hautes supportent un plafond plat. 

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LE MÊLE-SUR-SARTHE

Basilique Notre-Dame de Recouvrance aux Tourailles
© CD 61 / David Commenchal

C’est au bord de la Rouvre, au centre du Val Marie dont le nom seul évoque le pèlerinage à Notre-Dame de Recouvrance attesté dès le 10e siècle, que s’élève l’église des Tourailles. Sa construction a commencé en 1895 sous la direction des abbés Louis et Daniel Gougeon pour ne s’achever qu’en 1935. Prolongée d’une vaste esplanade plantée de tilleuls, l’église à nef unique avec transept présente des lignes néo-gothiques harmonieuses.  

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ATHIS-VAL-DE-ROUVRE

Basilique Notre-Dame
© CD 61 / David Commenchal

La basilique, construite de 1894 à 1911 sur une terrasse monumentale, est le dernier édifice néogothique de l’Orne, aux proportions si imposantes et aux flèches maçonnées si élevées qu’elle est qualifiée de « cathédrale aux champs ». L’abbé Paul Buguet, fondateur de l’œuvre dédiée « aux âmes les plus délaissées du purgatoire », en a confié la réalisation à l’architecte Alfred Tessier (1827-1903), pionnier de l’architecture néogothique en Anjou. Le plan en croix latine se compose d’une nef de six travées bordée de bas-côtés sur lesquels s’ouvrent les chapelles et un transept légèrement saillant. Le chœur à deux travées est doublé d’un déambulatoire à cinq chapelles rayonnantes. 

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LA CHAPELLE-MONTLIGEON

Église Saint-Pierre
© CD 61 / David Commenchal

Conçue par un géomètre, l’église prend place au sein d‘un ensemble urbain autour de la place du village nouvellement créée puisque la commune est née pendant la Révolution de la réunion de trois paroisses. Le projet est repris en 1831 par un architecte qui déplace la tour du clocher à l’arrière du chœur, modifie la façade, crée les chapelles d’angle et la voûte à caissons de la nef. 

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MORTRÉE

Chapelle de la Miséricorde
© CD 61 / David Commenchal

C’est dans la crypte de la chapelle de la nouvelle Miséricorde achevée en 1876 que repose le père Jean-Jacques Bazin, mort en 1855, fondateur en 1823 de cette congrégation dévouée au service des malades et des indigents. La chapelle aux dimensions imposantes nécessitées par le nombre important de religieuses reprend le style gothique de la cathédrale toute proche, les hautes fenêtres encadrées de minces contreforts lui conférant une silhouette élancée malgré l’absence de clocher.

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SÉES

Église Saint-Michel des Andaines
© CD 61 / David Commenchal

D’un style gothique très simple, l’église, consacrée en 1895, a été construite à l’occasion de la création de la paroisse en 1881. En forme de croix latine, sa nef compte deux travées. Son chœur est prolongé d’un chevet à trois pans et voûté d’ogives.

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BAGNOLES DE L’ORNE NORMANDIE

Chapelle Sainte-Marie
© CD 61 / David Commenchal

L’Institution Sainte Marie de Tinchebray a été fondée par l’abbé Duguey en 1851, dans la lignée des frères des écoles chrétiennes de Ploërmel. L’établissement est construit sur les plans de frère Fulbert. À l’école et au noviciat s’adjoint une chapelle construite entre 1860 et 1865 aux dimensions d’une église. Sa façade principale est ornée d’une grande rosace et de flèches très élancées. Son style néo-gothique affirmé se retrouve dans la nef très lumineuse voûtée en ogives. 

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TINCHEBRAY-BOCAGE

Carte

La reprise du culte après la Révolution, entérinée par la signature du Concordat de 1801 par Bonaparte et le pape Pie VII, coïncide avec un accroissement sensible de la population et l'industrialisation du territoire. De nombreuses églises sont alors agrandies, voire reconstruites, dans un élan évoquant la renaissance du catholicisme après les guerres de religion. Les évêques sont les chefs de file de ce mouvement de reconquête. 

L’intérêt porté par les archéologues à l’Antiquité et au Moyen Âge les conduit à reconsidérer le rôle de la couleur dans l’architecture. Le décor mural tend à se généraliser dans la seconde moitié du 19e siècle, accompagnant une mise en couleur globale de l’architecture. Vitraux et peintures murales prennent alors le relais des retables de la période précédente pour proposer une catéchèse en images qui diffuse de nouvelles dévotions. Le décor se fait le reflet d’une Église militant pour la reconquête d’une population de plus en plus déchristianisée. 

Pour les églises neuves, de même que pour les églises anciennes ayant souffert d’un manque d’entretien prolongé ou du vandalisme révolutionnaire, de nombreuses commandes de mobilier sont passées, fournissant un volume de travail important aux ateliers spécialisés. L’apparition de techniques nouvelles et le développement d’une commercialisation à l’échelle nationale favorisent la reproduction de modèles diffusées par des revues spécialisées comme la Revue de l’art chrétien fondée en 1857. Les ateliers se font connaître par le biais de catalogues et par l’insertion de publicités dans la Semaine catholique, revue du diocèse de Séez créée en 1866.

La séparation des églises et de l’État en 1905, la loi de 1913 sur les Monuments historiques et la Première Guerre mondiale marquent une rupture. Si l’on continue à édifier des églises néogothiques et à acquérir des statues sulpiciennes, l’art sacré, théorisé par des artistes réunis en sociétés, fait l’objet d’un intérêt renouvelé. On s’empare de matériaux et de techniques nouvelles telles la gravure du verre ou le martelage du métal et, surtout, on prend en compte l’ensemble de l’édifice, du décor porté à l’orfèvrerie. 

Le Concile de Vatican II dans les années 1960 promeut une liturgie dépouillée nécessitant une réflexion sur l’espace liturgique et son mobilier. De nombreux objets ne sont plus utilisés et disparaissent du décor, relégués dans le meilleur des cas dans les sacristies.

L’art religieux s’adapte à ces évolutions et en propose une traduction sensible, alliant permanence des références et renouvellement formel.

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1800-2020

Période contemporaine

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ÉGLISES DU 19E SIÈCLE

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Le patrimoine religieux témoigne d’une tradition d’embellissement du décor des églises ininterrompue depuis le Moyen Âge, avec des constantes et des originalités propres aux terroirs, en l’occurrence celui de la Normandie. 
Du blanc manteau d’églises de l’évangélisation du territoire à la déchristianisation contemporaine, l’évolution des formes et des images proposées aux fidèles traduit les ruptures historiques et l’évolution des mentalités, la conception que l’homme se fait de Dieu et celle que l’Église veut promouvoir. 

Au rythme des siècles

Les grandes fêtes chrétiennes rythment notre calendrier mais l’année chrétienne débute le 1er décembre qui inaugure le temps de l’Avent dédié à l’attente de la naissance du Christ le 25 décembre. La résurrection du Christ est célébrée à Pâques, dont la date mobile détermine celles de l’Ascension et de la Pentecôte. Le 15 août, c’est l’Assomption, la plus importante fête consacrée à la Vierge. Enfin, le 1er novembre célèbre la Toussaint qui commémore tous les saints, connus ou inconnus, et s’élargit à l’ensemble des défunts.

Au rythme des fêtes

Par la désorganisation des structures religieuses et par les nouvelles conditions d’administration des sacrements, la Grande Guerre modifie en profondeur le rapport à la foi et à la croyance en l’au-delà. C’est ce tournant, et ses conséquences sur le siècle naissant et la Seconde Guerre mondiale, que souhaite aborder cette exposition, au travers d’objets de collection illustrant de nouvelles formes de piété, développées et renforcées par une expérience inédite de la guerre de masse. L’individu,
pris dans la brutalité d’une guerre industrielle, exprime le besoin d’un nouveau rapport au croire. Les traces laissées par cette inflexion et ses conséquences se lisent encore dans les témoignages écrits et les artefacts retrouvés sur le territoire normand.
